Franchement, étonnant de découvrir toutes ces artistes qui travaillent depuis des années autour de la couture sur des mégas formats.
Tu fais bien Brigitte d'ouvrir nos œillères, enfin du moins les miennes.
Alors cette Olga ?
Elle a 83 ans, elle est née en Colombie.Elle a d’abord étudié l’architecture au CollegioMayor de Cundinamarca, puis l’art de la fibre à la Cranbrook Academy of Art dans le Michigan aux Etats-Unis, d’où elle sortira enthousiaste et déterminée à poursuivre la voie du tissage, devenue pour elle « une raison d’être, une vision du monde, un mode de vie ».De retour dans son pays natal, elle va s’intéresser à l’artisanat, aux techniques et aux traditions du tissage colombien qui seront pour elle, tout au long de son œuvre, une source inépuisable de création. Elle se passionne par la découverte des vêtements blancs et noirs des Indiens arahuacos ou de la gamme variée des paniers en fibre végétale des Indiens de l’Amazonie.
elle décide de fabriquer ses propres fils dont certains atteindront l’épaisseur du poignet !
L’œuvre,
tenture imposante de fibres épaisses et voluptueuses se détachant du
mur, devient mur de Murs tissés » dont chacun pouvait mesurer jusqu’à 5, 50 mètres de haut sur 3, 50 mètres de large et peser cent kilos. Elle est reconnue comme une pionnière de la « Nouvelle Tapisserie » au même titre que Magdalena Abakanowicz en Pologne, Jagoda Buic en Yougoslavie ou Josep Grau Garriga en Catalogne.
C’est l’époque aussi où elle découvre l’or qui devient son empreinte et sa marque de reconnaissance. elle utilise également des fibres comme le luffa, le gaïac (plantes
diverses) et entrelace des bandes pré-tissées préalablement enduites de
plâtre, de gesso, de pigments puis peintes d’or et d’argent. Ce qu’elle
donne à voir, là, et qu’elle sublime en pleine lumière, ce sont les
richesses enfouies de l’Amérique du sud, son histoire, ses légendes et
ses fantasmes. Comme dans « Alquimia XIX » en 1984.En 2009, elle présente ses « Nudos », une nouvelle voie d’expression dans son parcours. Chaque immense nœud est composé de 5000 fils de 10 mètres de long, enduits de gesso puis peints à l’or. La pâte terreuse qui les recouvre et la subtilité de l’or qui éclabousse de lumière représente la symbiose du matériel et du spirituel. C’est ainsi qu’elle les définit comme « des brillantes odes à l’humanité et à l’infini ». Comme si la boucle était bouclée.
elle vit et travaille dorénavant à Bogota en Colombie
http://www.textile-art-revue.fr/artistes/artistes-ayant-fait-lobjet-dun-article-important-dans-nos-revues/olga-de-amaral/
http://www.olgadeamaral.com/
http://en.wikipedia.org/wiki/Olga_de_Amaral
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